RÉNOVATION DES CHÉNEAUX, ZINGUERIES ET PEINTURES DE L’ANCIEN COUVENT DE BEAUREGARD

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 À l’abri, dans l’îlot urbain formé par la rue Louvrex et la rue Saint-Gilles, au cœur du site HEC Liège, se dresse l’ancien couvent de Beauregard, construit fin du XVIIe siècle. Cet édifice est ainsi décrit par l’Institut du Patrimoine wallon. Long bâtiment en U en briques et calcaire du début du XVIIIe siècle, relié au bâtiment contemporain par une galerie de circulation. La façade principale, enduite et peinte, compte neuf travées. À l’arrière, une façade de cinq travées est encadrée par deux ailes en retour d’équerre. La bâtière d’ardoise à croupes est soulignée par une corniche à blochets et dispose d’un faîte de toit vitré depuis la restauration du bâtiment. Après le classement en 1989 d’une dalle funéraire, des façades et des toitures, la restauration de l’ensemble a été menée dans la foulée de la construction du bâtiment principal de la Haute École de Commerce de Liège. 30 ans après, HEC est devenue HEC Liège Université et a rassemblé l’ensemble de ses activités de recherches, de formation et d’enseignement sur le campus Louvrex-Saint-Gilles. Ce nouveau campus ne cesse de se transformer, notamment suite au rachat par l’ULiège d’une partie du site Sainte-Julienne et à la construction du nouveau bâtiment N1d, rue Saint-Gilles. 30 ans après, les peintures extérieures du bâtiment classé N1b commencent à s’écailler et plusieurs traces d’infiltration d’eau apparaissent au niveau des chéneaux de zinc bordant les toitures. En vue de préserver les éléments de façade et résoudre ces problèmes d’infiltration, l’Administration des Ressources Immobilières de l’ULiège a initié les travaux de maintenance des peintures et des corniches de l’ancien couvent de Beauregard. Travaux d’entretien a priori simples, mais qui requièrent cependant une attention particulière au niveau de la gestion de la dilatation des zingueries. Comme dans tout chantier, les démontages ont apporté leurs lots de surprises, spécialement au niveau des corbeaux supportant la corniche. Au final, 12 pièces de bois ont dû être remplacées. Chaque remplacement ayant nécessité le démontage de la maçonnerie attenante. 58 mètres courants de chéneau ont été remplacés par de nouvelles feuilles de zinc de 1 mm d’épaisseur et 16 joints de dilatation mécanique ou synthétique ont dû être placés pour limiter les tensions sur les soudures entre feuilles de zinc. Côté peinture, ce sont 68 châssis, 15 lucarnes, 34 ancres de façades et 9 grilles en fer forgé qui ont été traités. Niveau technique de zinguerie, les éléments de chéneaux sont assemblés entre eux par soudo-brasage avec recouvrement. Chaque élément est fixé en son milieu par une patte à coulisse complémentaire à la pose des pattes d’ogive et d’accroche. Pour terminer, c’est sous l’impulsion de HEC Liège que d’autres travaux de remise en état ont été lancés en vue d’améliorer l’esthétique générale du bâtiment. Ainsi la verrière au faîtage a été entièrement nettoyée par les cordistes de la société Art & Voltige, et l’ensemble de joints de maçonneries a été revu par le maçon en charge des ragréages. Ce bâtiment patrimonial, inscrit en cours d’îlot, rénové, participe ainsi pleinement à la qualité du nouveau campus HEC -ULiège où le contemporain et l’ancien se côtoient de façon harmonieuse.